Pour toute information complémentaire, consulter "La Création d'entreprise" 15ème édition, chapitres 7 et 8, Dunod 2013
Le financement de la création est un maquis dans lequel un créateur peut aisément se perdre et c’est pourquoi nous lui suggérons de lire les deux chapitres consacrés à ce thème dans notre ouvrage et de consulter un certain nombre de spécialistes qui lui éviteront de s’égarer : son banquier, son expert-comptable, les chefs d’entreprises amis, la chambre de commerce, la préfecture ou les sites Internet qui seront signalés dans les rubriques suivantes.
Contentons-nous ici de signaler qu’il existe deux grands types de financement des besoins d’une entreprise :
- les financements en fonds propres et
- les financements en prêts bancaires à long terme et à court terme.
Ces financements doivent couvrir les besoins qui sont regroupés dans le tableau qui suit.
Nature des besoins financiers |
Modes de financement souhaitables |
Origine des financements |
Frais d’établissement |
Capitaux propres (capital + comptes courants d’associés) |
Actionnaires |
Locaux, Matériel |
70% par prêts à moyen terme ou 100% par crédit-bail |
Banques |
Agencements, Grosses réparations |
Prêts à moyen terme |
Banques |
Investissements commerciaux |
Capitaux propres (capital + comptes courants d’associés) |
Actionnaires |
Recherche et développement |
50% par capitaux propres |
Actionnaires |
Stocks |
Crédit fournisseurs |
Fournisseurs |
Crédits accordés aux clients |
Escompte, Dailly, affacturage |
Banques |
Pertes de démarrage
|
Capitaux propres (capital +comptes courants d’associés) |
Actionnaires |
Les financements en fonds propres
Les financements en fonds propres proviennent du créateur lui-même et/ou de ses associés financiers.
. Le créateur peut disposer de sommes qui lui appartiennent mais il peut également solliciter un prêt personnel de son banquier, prêt dont il apportera le montant au capital de son entreprise.
. Les associés financiers peuvent être des parents, des amis ou l’ancien employeur du créateur. Ces personnes bénéficieront d’une réduction d’impôt égale à 25% du montant de leurs souscriptions au capital de votre entreprise, s’il s’agit d’une société, dans la limite de 20 000 € de souscription (40 000 € pour un couple marié).
. Les associés financiers peuvent être également des business angels ou des sociétés de capital risque qui disposent de ressources importantes mais dont l’objectif est le plus souvent de revendre leurs actions dans quelques années en réalisant une forte plus-value. Ces business angels et sociétés de capital risque préfèrent donc financer des projets à forte croissance potentielle dans les technologies de l'information, Internet, les logiciels, les télécom ou les sciences de la vie comme la biotechnologie.
Il existe un autre type de fonds propres : il s’agit des dons, primes, subventions et prêts d’honneur qui sont attribués par des associations, des fondations, des collectivités locales et des organismes publics.
Ces primes, dons et subventions sont d’un montant généralement faible et ils ne concernent qu’une minorité de créateurs. Ces derniers ont donc le plus souvent intérêt à consacrer leur énergie à la recherche de clients plutôt que de courir après des dons ou des subventions dont l’obtention est incertaine et dont la date de déblocage peut s’avérer trop tardive pour éviter des difficultés de trésorerie à l’entreprise.
Cependant, si le créateur a échoué dans sa quête aux fonds propres, l’obtention d’une prime ou d’une subvention peut inciter un banquier à consentir un prêt à long terme.
Les financements sous forme de prêts bancaires à long terme et à court terme.
Ces prêts sont délivrés par des banques commerciales qui travaillent avec les dépôt de leurs clients. Ces banques ne souhaitent donc pas prendre trop de risques. Or, elles savent que dans certains secteurs, 50% des entreprises créés disparaissent dans les 5 premières années d’activité.
Par ailleurs, avec un entreprise qui n’a pas de passé, le banquier ne dispose pas de bilans et de comptes de résultat d’exercices écoulés. Il ne peut donc utiliser les critères d’analyse traditionnels d’un dossier de financement.
Fort heureusement, les prêts bancaires peuvent bénéficier d’une intervention de la Sofaris, un organisme de la Banque des PME (BDPME) qui peut garantir jusqu’à 70% du montant des crédits accordés par les banques commerciales ce qui permet à celles-ci de limiter d’autant le risque pris en accordant ce type de prêt.
Par ailleurs, les entreprises créées sur une innovation technologique peuvent bénéficier d’aides substantielles d'Oseo-Anvar.
Enfin, la plupart des banques souhaitent attirer la clientèle des PME et celles-ci sont généralement fidèles aux banques qui leur ont fait confiance lors de leur création.
Notons d’ailleurs que les créateurs peuvent bénéficier d’un prêt à la création (PCE) d’un montant de 2 000 à 7 000 € accordé par la BDPME. Ces prêts sans garantie sont distribués par la plupart des banques commerciales.
Documents à télécharger |
6 ouvrages sur le financement des besoins du créateur |